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Tadjikistan - Des cols de plus de 4.000 m franchis à bicyclette
Les Colporteurs à travers le monde en bicyclette. Marine et Olivier se sont lancés dans cette aventure "Voyager, Apprendre et Colporter la pédagogie de l'ailleurs", apprendre aux autres ce qu'ils ne connaissaient pas eux-mêmes.
Visiter le site internet, il vaut le détour... et surtout le synopsis du projet (pdf à télécharger).
Un article paru dans La Nouvelle République nous a permis de les découvrir... et de les suivre !
Visiter le site internet, il vaut le détour... et surtout le synopsis du projet (pdf à télécharger).
Un article paru dans La Nouvelle République nous a permis de les découvrir... et de les suivre !
25/11/2010 05:38 - La Nouvelle République
Au bord du lac Karakol, nous aurions pu flâner et profiter de la plénitude des eaux azurées au pied des névés... Mais l'heure est à la réparation et à la réflexion. Bricoler mes sacoches ? Après des dizaines d'avaries, Olivier maîtrise parfaitement l'art d'inaugurer de nouvelles techniques d'accrochage. Aujourd'hui, c'est attelle. Mettre des rustines et changer ma chambre à air encore crevée ? Les doigts dans le nez. Mais réparer un rayon cassé net... J'observe impuissante Olivier essayer mille astuces et techniques, rien n'y fait : mon rayon cassé restera, ma roue voilée demeurera, et par conséquent de freins arrière point je n'aurais. Bon...
Nous faisons les comptes pour réfléchir à une solution de secours, si jamais ma roue devait lâcher. Il ne nous reste que 50 $ en liquide pour atteindre Kashgar, c'est bien trop peu pour prendre un bus ou un taxi collectif... Il ne nous reste qu'à pédaler en croisant les doigts. Au matin, nous prenons donc notre élan pour filer vers la frontière. Vite rattrapés par la réalité tadjike : il nous reste encore deux cols de plus de 4.000 mètres à franchir !
Le premier nous entraîne vers un panorama splendide au-dessus du lac. Le deuxième est plus laborieux : l'asphalte a encore déserté la route, les lacets nous malmènent jusqu'en haut, où nous attend le poste frontière. Heureusement il y a une magie dans le vélo : ma roue voilée souffrant dans les cahots, un deuxième rayon casse... et rééquilibre la roue. Dévoilée, je peux au moins remettre mon frein arrière, la situation s'améliore !
Les douaniers tadjikes nous accueillent avec bonhomie et sourire. Les uniformes sont dépareillés, d'anciennes citernes sont reconverties en logement de fonction. L'ambiance est à la débrouille et à la décontraction. Nous déclinons leur invitation à boire un thé, nous sommes pressés !
Une longue descente le long d'un couloir de neige s'ensuit sur une mauvaise route. Nous arrivons frigorifiés au poste frontière kirghize, localisé à la sortie du couloir, quelque vingt kilomètres plus loin. Cette fois nous rêvons d'une tasse de thé. Mais ici les uniformes impeccables, les quartiers neufs munis d'électricité et d'un ordinateur nous font vite comprendre la situation... Ça ne rigole plus.
Nous sommes autorisés à camper à la sortie du poste mais il est hors de question que nous restions dans l'enceinte frontalière. Une nuit très froide nous attend, mais nous nous réchauffons avec l'idée que nous ne sommes qu'à quelques kilomètres de la Chine.''
www.lescolporteurs.org
Marine et Olivier
Marine et Olivier, les deux '' Colporteurs '' poitevins qui font le tour du monde à vélo, viennent d'arriver en Chine. Voici le récit de leur passage au Tadjikistan.
Au bord du lac Karakol, nous aurions pu flâner et profiter de la plénitude des eaux azurées au pied des névés... Mais l'heure est à la réparation et à la réflexion. Bricoler mes sacoches ? Après des dizaines d'avaries, Olivier maîtrise parfaitement l'art d'inaugurer de nouvelles techniques d'accrochage. Aujourd'hui, c'est attelle. Mettre des rustines et changer ma chambre à air encore crevée ? Les doigts dans le nez. Mais réparer un rayon cassé net... J'observe impuissante Olivier essayer mille astuces et techniques, rien n'y fait : mon rayon cassé restera, ma roue voilée demeurera, et par conséquent de freins arrière point je n'aurais. Bon...
Nous faisons les comptes pour réfléchir à une solution de secours, si jamais ma roue devait lâcher. Il ne nous reste que 50 $ en liquide pour atteindre Kashgar, c'est bien trop peu pour prendre un bus ou un taxi collectif... Il ne nous reste qu'à pédaler en croisant les doigts. Au matin, nous prenons donc notre élan pour filer vers la frontière. Vite rattrapés par la réalité tadjike : il nous reste encore deux cols de plus de 4.000 mètres à franchir !
Le premier nous entraîne vers un panorama splendide au-dessus du lac. Le deuxième est plus laborieux : l'asphalte a encore déserté la route, les lacets nous malmènent jusqu'en haut, où nous attend le poste frontière. Heureusement il y a une magie dans le vélo : ma roue voilée souffrant dans les cahots, un deuxième rayon casse... et rééquilibre la roue. Dévoilée, je peux au moins remettre mon frein arrière, la situation s'améliore !
Les douaniers tadjikes nous accueillent avec bonhomie et sourire. Les uniformes sont dépareillés, d'anciennes citernes sont reconverties en logement de fonction. L'ambiance est à la débrouille et à la décontraction. Nous déclinons leur invitation à boire un thé, nous sommes pressés !
A quelques kilomètres de la Chine
Une longue descente le long d'un couloir de neige s'ensuit sur une mauvaise route. Nous arrivons frigorifiés au poste frontière kirghize, localisé à la sortie du couloir, quelque vingt kilomètres plus loin. Cette fois nous rêvons d'une tasse de thé. Mais ici les uniformes impeccables, les quartiers neufs munis d'électricité et d'un ordinateur nous font vite comprendre la situation... Ça ne rigole plus.
Nous sommes autorisés à camper à la sortie du poste mais il est hors de question que nous restions dans l'enceinte frontalière. Une nuit très froide nous attend, mais nous nous réchauffons avec l'idée que nous ne sommes qu'à quelques kilomètres de la Chine.''
www.lescolporteurs.org
Marine et Olivier
Sur les routes de France en roulotte
16 novembre 2010 06h00
Villefranche-du-Queyran
Marie 40 ans, Jenny 38 ans et Siloé 3 ans, sont partis le 5 octobre, d'un petit village a coté de Narbonne (11). Cultivateurs de lavande, le couple a pris des vacances en période creuse, leur culture ne nécessitant des soins qu'à partir d'avril et jusqu'à septembre.
Ils ont ressenti le besoin de faire un break, suite au travail drastique de la terre, et plus précisément de la culture de la lavande biologique qu'ils transforment en huile essentielle et lavandin. Sachant qu'en plus, leur méthode est particulière : ils travaillent avec le cheval, comme en 1920. Seulement la culture est de plus en plus contrôlée, surveillée.
Voyage écologique
Ce sont ces chevaux qu'ils ont choisis pour les accompagner pour un long périple qui devrait durer sept mois. Ces équidés tractent la roulotte, entièrement réalisée par Jenny qui l'a équipée de panneaux solaires afin de pouvoir recharger les batteries du téléphone, appareil photo et autre, au confort suffisant mais sommaire. La petite Siloé y a bien pris sa place, tout comme le gros berger allemand qui pourrait les défendre, si besoin est, et sous la roulotte deux poules, dans leurs cages, pour les œufs, lâchées à chaque arrêt pour picorer l'herbe sous la roulette. Les juments sont, elles aussi, mises à la pâture et complétées en granulés.
Chaque jour la petite famille parcours le matin entre 10 et 20 km suivant les possibilités d'arrêt. Ce début novembre ils l'ont passé à Xaintrailles chez Gyslaine Sarrion, une cousine.
Ils repartent vers le Langonnais chez des amis viticulteurs biologiques, ils vont y passer quelques semaines afin de faire les marchés des environs et de vendre leur production d'huiles essentielles. Marie a déjà réalisé le chemin de Compostelle avec un âne. Ces vacances ne pouvaient se faire que maintenant, il ne faut pas attendre que Siloé soit scolarisée et cela lui fera un beau souvenir, même si l'hiver est là.
Jean-Pierre Montuelle, marcheur au long cours
Près de chez nous, un Roubaisien randonneur.
Publié le dimanche 14 novembre 2010 à 06h00 - Nord Eclair
Son projet : aller de Roubaix à Samoëns, en Haute-Savoie. Une sorte de pèlerinage que Jean-Pierre Montuelle n'effectue pas d'une traite, mais petit bout par petit bout, pour mieux le raconter sur son blog. Rencontre avec un Roubaisien passionné de randonnée.
YOUENN MARTIN > youenn.martin@nordeclair.fr
Certains règlent leur boussole sur Saint-Jacques de Compostelle. Un peu trop catholique à son goût. Jean-Pierre Montuelle, lui, a choisi de mettre le cap sur Samoëns, une station de sports d'hiver perchée dans les Alpes, en Haute-Savoie. Pourquoi cette destination ? « Parce que j'y vais depuis 40 ans, depuis que je suis tout petit », répond le Roubaisien. Tout simplement. C'est là-bas que se trouve le chalet familial, là où l'attendent ses souvenirs d'enfance.
Arrivée en 2013
Amoureux de la randonnée pédestre, Jean-Pierre Montuelle n'est pas un homme pressé. Il savait qu'il ne pourrait pas parcourir lers 1 200 kilomètres qui séparent Roubaix de Samoëns en un seul périple. À 51 ans, il a un travail, une famille, des enfants. Alors il a décidé de prendre son temps, de découper l'aventure en petits morceaux à avaler à chaque période de congés. Il a débuté au mois de mai dernier et s'est donné « deux ou trois ans » pour franchir sa ligne d'arrivée.
Sa méthode est simple : une gare de départ, une gare d'arrivée et des chambres d'hôtes pour la nuit. Pour rejoindre la Haute-Savoie, il emprunte les sentiers de grande randonnée. « Sur l'ensemble du parcours, il ne me manque que 40 ou 50 km de marche, du côté de Dijon, confie-t-il.
Ça m'obligeait à passer par les Vosges et j'avais des problèmes d'hébergement. » Le Roubaisien marche par tous les temps et a choisi des sentiers peu fréquentés - rien à voir avec le GR 20 en Corse. « La randonnée, c'est presque une philosophie de vie. Je me retrouve tout seul, dans le calme absolu. C'est un vrai repos... pour l'esprit. » C'est beaucoup moins vrai pour ses tendons...
Les chemins agricoles, les petites routes, ça change de l'aller-retour quotidien à Paris, en TGV, à 300 à l'heure. « Là, je m'arrête quand je veux, je prends plein de photos. » Des images qu'il publie ensuite sur son blog (Roubaix-Samoëns-rando), où il poste aussi ses impressions au jour le jour.
C'est d'ailleurs en tombant sur le site d'un autre passionné de marche à pied, professeur d'université lyonnais, qu'il avait eu l'idée de son premier projet : faire le tour des GR du Nord - Pas-de-Calais et en rendre compte en détail sur Internet (grando5962.free.fr).
C'est presque une invitation à ceux qui rêvent d'horizons lointains. « Il faut voir la France, c'est un beau pays. La Thiérache, c'est superbe. La vallée de la Meuse, les Ardennes, c'est magnifique. » Même par ciel gris, ses dernières photos peuvent en témoigner !
Un septuagénaire rallie Rethel à Rome à pied.
Nous pouvons être pèlerin à tout âge. La preuve, cet Ardennais, qui a parcouru 1700 km en 63 jours afin de rallier Rome. L'âge du pèlerin : 70 ans !
Et dire que certains (très jeunes) ont du mal à aller chercher la baguette de pain à pied... au coin de la rue.
Petite promenade de santé.
Publié le dimanche 14 novembre 2010 à 11H00
QUAND il se recueille, le roman n'est pas loin. A 70 printemps, Pierre Dupuit s'est toqué d'un petit voyage en Italie. Mais à l'avion ou au train, le Rethélois aura préféré son bâton de pèlerin et vient de parcourir à pied et en 63 jours, les 1.700 km qui le séparaient de Rome.
« En lisant une revue sur les grands chemins de pèlerinage, j'ai découvert la Via Francigena, chemin qui va de Canterbury à Rome, suivi par un évêque en l'an 990, et qui passe près de chez nous », explique le randonneur, qui a rejoint le tracé à Châlons-en-Champagne, puis traversé une partie de France, la Suisse et l'Italie pour rallier son objectif.
Le retraité n'en est pas à son coup d'essai. Voilà quelques années, l'homme s'était déjà piqué d'un saut de 2.100 km et 84 jours de marche jusqu'à Saint-Jacques-de-Compostelle. Ses gambettes pour toute navette, l'intrépide a même visé Jérusalem. « Mais je suis parti trop fort et mon organisme n'a pas suivi », explique le pèlerin, qui a dû rentrer après 53 jours de marche et près de 2.000 km parcourus. « J'y suis tout de même retourné par la suite. Et après m'être recueilli sur le tombeau de Saint-Jacques et de Jésus, je souhaitais me recueillir sur celui de Saint-Pierre. »
Bons dénivelés
Le septuagénaire ne cache pas avoir éprouvé quelques doutes avant de se lancer. « Je me demandais si j'étais capable de faire ça physiquement, et puis comme je dis toujours, il faut oser ! Si on pense à la tendinite ou aux pépins qu'on pourrait avoir, on reste dans ses pantoufles, commente le voyageur. Alors j'ai contacté l'association du pèlerinage, pour prévoir mes différents lieux d'hébergement sur le trajet et je me suis lancé. »
Fort de son expérience, l'homme lève le pied et avance d'un pas tranquille, enchaînant les étapes quotidiennes de 17 à 37 km.
« Je ne m'attendais pas à ce que le chemin soit si dur, avec de bons dénivelés. Mais ce n'est pas fatiguant quand on n'a pas mal aux pieds, c'est un plaisir renouvelé chaque jour », précise Pierre Dupuit, qui a notamment grimpé 2.500 m jusqu'au col du Grand Saint-Bernard, dans les Alpes suisses. « Quand on est randonneur et pèlerin ce qui compte c'est être au contact avec la nature et on ressent d'intenses moments de communion et d'harmonie. »
Un voyage intérieur pourtant riche en belles rencontres. « Quoi qu'on en dise, l'hospitalité ça existe encore. Les gens se demandent d'abord s'ils ne sont pas face à un hurluberlu, et puis passée la surprise ils ouvrent grand leur porte », décrit le pèlerin.
Hors du monde
Au bout d'une vingtaine de jours, il croise même un Suisse qui entreprend le même voyage et poursuit sa route en sa compagnie.
« Ensemble on est passé par des chemins, où je ne me serais pas aventuré seul. Et il faut dire que je n'ai pas fait vraiment de progrès en italien, vu qu'il parlait la langue couramment », sourit le Rethélois, qui concède que « l'important ce n'est pas l'arrivée, c'est le voyage ». « Quand on arrive à Rome, c'est un choc. On se trouve dans la cohue, écrasé par la foule, alors qu'on a passé 60 jours hors du monde. »
Dans son sac à dos de 9 kg, le marcheur - qui faisait sa lessive chaque soir - n'avait emporté que l'essentiel, quelques vêtements, une trousse à pharmacie, complétée chaque jour d'eau, pain, fromage et charcuterie pour le pique-nique.
« C'est le but, apprendre à se détacher, complète son épouse. Comme ça, on se rend compte que dans notre vie actuelle, on est encombré de choses pas forcément nécessaires. »
Seul bémol, le balisage approximatif du pèlerinage. « C'est un chemin encore peu connu et il est très mal balisé », constate Pierre Dupuit. « Il faut prendre ça du bon côté, mais combien de fois on s'est égaré. On en a parcouru des kilomètres supplémentaires pour retrouver notre route. »
L'occasion de vérifier que tous les chemins mènent vraiment à Rome.
Audrey Benzaken
La meilleure façon de marcher...
La meilleure façon de marcherC'est encore la nôtreC'est de mettre un pied d'vant l'autreet de recommencer
Vous connaissez ? Toutes les colo résonnent des paroles de cette chanson.
Mais connaissez-vous celle-ci ?
La meilleure façon de marcherC'est encore l'IphoneC'est d'appeler les réseauxet de recommencer... tous les jours !
Non ? Et pourtant c'est la méthode choisie par un journaliste hollandais qui s'est lancé le défi de trouver un hébergement tous les jours grâce à son Iphone et à la connexion à des réseaux sociaux. 10000 km des Pays-Bas en passant par Sain-Jacques de Compostelle, Rome et Jérusalem.
Vous êtes inscrit sur ces réseaux... faites un geste, invitez Wijnand Boon.
10 000 kms avec un iPhone pour vanter les réseaux sociaux
Par Stéphanie Biju | Journaliste | 08/11/2010 | 15H24
Internet ? Trop anonyme, trop superficiel, en partie responsable d'un individualisme grandissant, selon la reine Beatrix des Pays-Bas. Wijnand Boon, sujet insubordonné, a décidé de prendre son bâton de pèlerin pour lui prouver le contraire, en cherchant gîte et couvert via les réseaux sociaux.
« Hi. I am a freelance journalist and singer-songwriter from the Netherlands and I am traveling by foot. The first goal on my journey is Saint-Jacques-de-Compostelle after which I hope to walk on to Rome and Jerusalem. It is not a religious pilgrimage, but a social media project. Is your couch available on Friday ?[Salut. Je suis un journaliste freelance et un auteur-compositeur-interprète des Pays-Bas qui voyage à pied. La première étape de mon voyage est Saint-Jacques-de-Compostelle, après quoi j'espère marcher jusqu'à Rome et Jérusalem. Ce n'est pas un pèlerinage religieux, mais un projet sur les médias sociaux. Votre canapé est-il libre vendredi ? ] »

« Toujours quelqu'un qui connaît quelqu'un »
Parti le 11 septembre de Leiden au Pays-Bas avec son iPhone et sa guitare, ce pèlerin des temps modernes s'est donné une mission : convaincre les plus sceptiques que non, les internautes utilisateurs de ces réseaux ne sont pas (seulement) des asociaux cachés derrière leurs écrans.
Au contraire, il fait le pari qu'ils peuvent même être les maillons d'une grande chaîne de solidarité qui le mènera jusqu'à Jérusalem :
« Mon plan est d'entrer en contact avec des gens sur ma route en me connectant avec eux à travers les médias sociaux. Je leur demande un repas et un lit pour une nuit… Il y a toujours quelqu'un qui connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un et Facebook, Twitter peuvent aider à relier ces points. »
Il est un inconnu qui n'a rien à donner et sait que c'est beaucoup demander. Mais à défaut de croire en un Dieu, il a foi en son projet.
« Tous ceux qui utilisent les médias sociaux savent qu'il y a régulièrement des cas d'entraide sur les sites. »
« Les médias sociaux ont mauvaise réputation aux Pays-Bas »
N'en déplaise d'ailleurs à la reine Béatrix des Pays-Bas.
« L'an dernier, dans son discours de Noël, la reine a déploré le caractère trop individualiste de la société moderne et la perte de notre sens de la communauté ; elle a aussi affirmé que les rencontres virtuelles sur Internet augmentent la distance entre les gens au lieu de les rapprocher. »
Méconnaissance et absence d'analyse approfondie, n'a pas hésité à lui écrire Wijnand.
« Je ne sais pas comment c'est ailleurs, mais Internet et les médias sociaux ont vraiment mauvaise réputation aux Pays-Bas. Pour les politiques, les représentants d'une certaine génération qui ne l'utilisent pas, c'est un média qu'ils ne peuvent pas contrôler. Ils jouent donc sur la peur. L'accent est porté sur le téléchargement illégal, la dépendance au jeu, la pédophilie… Pour moi, c'est surtout une grande invention. »
Wijnand Boon a trouvé dans le discours de la reine Béatrix un sens à donner au voyage au long cours qu'il avait envie de faire depuis plusieurs années. Et puisque la reine a évoqué l'esprit de solidarité, donné l'exemple de Jésus et Marie hébergés dans une étable, il a opté pour les pèlerinages chrétiens dont la réussite repose sur la notion d'hospitalité et de partage. Son iPhone comme étoile du berger.
« J'ai été hébergé chez un pédiatre, un charpentier… »
Wijnand Boon est en France depuis le 28 septembre. Il se trouve actuellement dans les environs de Tours. Guidé par Facebook et Twitter dans son pays et en Belgique, dans nos frontières, il trouve surtout refuge chez des « couchsurfeurs » [internautes qui lui prêtent son canapé, ndlr] ou amis de couchsurfeurs.
« J'ai été hébergé chez un pédiatre, un charpentier, un professeur de technique, le guide de la cathédrale d'Amiens… »
En échange du gîte et du couvert, il n'hésite pas à prendre sa guitare. Ses reprises de Bob Dylan, Pink Floyd ou Song for K., la première chanson inspirée par son pèlerinage, ponctuent en toute convivialité les repas partagés.
Tours, Poitiers, Angoulême, Bayonne… A raison de 25 à 30 kms par jour, Wijnand Boon pense arriver fin novembre à Saint-Jean-Pied-de-Port. Il repassera en France, au printemps, le long de la côte méditerranéenne cette fois, direction l'Italie.
Photo : Wijnand Boon (Stéphanie Biju) ; le parcours de Wijnand Boon (capture d'écran du site TwalkWithMe de Wijnand Boon).
Seclin-Cannes à vélo : une vraie randonnée philosophique
La cyclo-randonnée se développe en France. Des sites de vente de matériel se créent, comme cyclo-randonnée. Peut-être une prise de conscience qu'il existe des alternatives au déplacement en voiture et surtout qu'il n'est pas nécessaire de se presser quand nous sommes en vacances ! Les vacances peuvent commencer au moment où l'on ferme la porte de son domicile.
Des nordistes ont testé la formule... Il aurait été intéressant que le journaliste développe un peu plus "l'aventure philosophique" de son papier.
Un article de l'AFP traitant de ce sujet : "Le voyage à vélo fait son chemin à l'heure du tourisme vert"
| AVENTURE |
Pour relier Seclin à Cannes (1 300 km), Jean-Denis Clabaut, Lucile et Justine, lycéennes, ont choisi la bicyclette. Mardi, un public étonné a découvert le récit de cette aventure à la bibliothèque Estager.
L'idée a jailli un soir de Réveillon, comme un défi entre un père, sa fille, et la meilleure amie de celle-ci. « On a accepté d'emblée, puis on a regardé les cartes et... on a eu quelques doutes ! Mais finalement tout s'est bien passé ! », précisent les deux jeunes filles.
Après un minimum de préparation (une matinée, puis une journée de vélo pour s'entraîner à effectuer une centaine de kilomètres par jour) le trio a tout organisé, jusqu'à l'allégement maximum du chargement. « Une importante négociation avec les filles ! », s'amuse le papa. La randonnée s'est transformée en aventure philosophique. « Le chemin n'est plus seulement le moyen de parvenir à son lieu de vacances mais c'est déjà les vacances », selon Jean-Denis Clabaut. « On a très envie de remonter sur nos vélos pour partir à nouveau à l'aventure maintenant qu'on est allé jusqu'au bout », conclut Justine.
Le voyage à vélo fait son chemin à l'heure du tourisme vert
De Nathalie ALONSO (AFP) – 29 juin 2010
PARIS — Le voyage à vélo dans les campagnes françaises ou à l'autre bout du monde séduit de plus en plus de vacanciers épris de lenteur et soucieux de préserver l'environnement, alors que la France vise une place de leader mondial du tourisme en deux-roues.
"Il n'y a pas si longtemps, cette pratique était plutôt réservée à des routards allumés. Aujourd'hui, le grand public, notamment les familles, envisage ce voyage comme du domaine du possible", explique à l'AFP Alexandre Rabot, responsable de la documentation de l'association lyonnaise "pro-vélo" Pignon sur rue.
De l'avis des professionnels, l'engouement pour le tourisme à vélo est nettement marqué depuis cinq ans. "Les forums sur internet ont aussi joué un grand rôle dans le changement des mentalités", ajoute ce responsable associatif qui aide les vacanciers à sillonner les routes.
"Le voyage à vélo a toujours existé, mais c'est une pratique qui se développe de plus en plus chez les voyageurs sensibilisés à l'écologie. Nous sommes complets sur tous nos séjours mis en vente depuis novembre 2009", souligne de son côté Patricia Leroux, chargée des séjours et voyages à vélo à la fédération française de cyclotourisme.
Longtemps doublés par les touristes étrangers sur ce créneau du voyage alternatif, les Français découvrent désormais le plaisir d'être actifs et autonomes en vacances. "Aujourd'hui, chez nous, les Français sont en tête devant les Australiens et les Américains, en nombre de séjours vendus. Il y a cinq ans, notre clientèle était 100% étrangère", explique Francis Legros, PDG de Rando-Vélo, qui organise des séjours en deux-roues dans toute la France depuis 25 ans.
Avec 17 millions de Français qui manient la "petite reine" régulièrement et 150 millions d'euros investis chaque année par les collectivités territoriales dans les aménagements cyclables, le potentiel économique du tourisme à vélo est loin d'être négligeable, estime Atout France, l'agence de développement touristique de la France.
"Le tourisme à vélo représente aujourd'hui quatre pour cent des séjours en France : c'est peu, mais c'est un secteur en devenir, qui correspond à de fortes attentes de la société, en termes de convivialité et de développement durable", analyse Philippe Maud'hui, directeur de l'ingénierie et du développement à Atout France.
Le secteur génère ainsi 16.500 emplois et 1,9 milliard d'euros de revenus annuels (dont la moitié en hôtellerie et restauration) sur 110 milliards pour le tourisme en général en France, selon l'étude "Economie du vélo" publiée en juillet 2009 par Atout France. Des touristes itinérants qui dépenseraient 20 euros de plus par jour que les autres vacanciers.
"La France est la destination vélo la plus programmée au monde par les tour-opérateurs étrangers spécialisés", affirme Philippe Maud'hui, pour qui le Tour de France joue un rôle d'accélérateur.
Pour autant, le tourisme à vélo reste une niche qui souffre d'un déficit de notoriété, regrettent certains professionnels, en pointant des raisons culturelles.
Chez Rando Boutique, spécialiste du vélo de randonnée depuis 1986 à Paris, on envie par exemple la culture cycliste de nos voisins européens. Dans la pratique française du vélo, "l'évolution existe, mais on est plutôt en retard par rapport à la Suisse et à l'Allemagne", note son gérant, René Dochler.
Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés.
À vélo, à Solex ou en bateau, ils courent le monde
Les Nordistes aussi bougent ! La preuve, cet article paru dans La Voix du Nord.
À vélo, à Solex ou en bateau, ils courent le monde
dimanche 22.08.2010, 08:42 - PAR LAURENT DECOTTE
Ils ne partent pas en vacances, ils voyagent. Régulièrement, dans nos pages locales et parfois en pages Région, nous racontons les périples de Ch'tis qui ont choisi de réaliser leur rêve. À vélo, en bateau ou à Solex, ils ont décidé de s'aventurer autour de la Terre.
À cette heure, Ophélie et Paul-Henri Vanthournout digèrent la belle fête qui leur a été faite pour leur retour, hier à Saint-Omer. Vincent Morizur et Flore de Myttenaere ont eux bouclé 23 600 kilomètres à bicyclette sur la Grand-Place de Lille le 29 juin. Originaire de Bouvignies, Matthieu Monceaux est lui parti seul, à vélo, entre juin 2002 et octobre 2004 et a même écrit un livre. Certains partent même avec un but : Grégoire, Jean-Baptiste et Mathieu, alors étudiants en école de commerce, ont parcouru pendant un peu plus d'un an 15 212 kilomètres en deux-roues à la rencontre des entrepreneurs français implantés à l'étranger.
Mais avec ou sans but, tous racontent des efforts, des mésaventures, des galères, certes. Mais surtout d'incroyables rencontres avec les locaux, facilitées par leurs moyens de locomotion.
Un projet dans leurs bagages
En outre, nombreux ceux qui partent aussi avec leur seul sac à dos, plus simplement, à pied. On ne compte plus les blogs de «tourdumondistes» régionaux partis avant d'entrer sur le terrible marché du travail ou s'offrant une année sabbatique avec, comme sécurité, leur emploi au retour.
Entre temps, grâce au voyage, leur approche de la vie a été bouleversée : finies les inutiles prises de tête. Désormais, ce qui les intéresse, ce sont les autres.
Il est deux manières de courir le monde. Pour le seul pur plaisir, le beau voyage ou les rencontres. Ou alors avec un projet, comme Martine Brouwer et Arnaud Baranger. Partis à vélo, ils sont sur le retour et ramènent avec eux les résultats de leur étude sur le marché mondial laitier. Éminemment d'actualité ! Elle est spécialiste du contrôle laitier dans l'Avesnois, lui du bâtiment agricole, et ils avaient ensemble envie de voyager.
Tout comme Emeline Hassenforder et Benjamin Noury, deux étudiants à l'école supérieur de commerce de Lille (la SKEMA). Ils sont rentrés en juillet de dix-neuf mois de voyage autour du globe où ils ont sillonné dix bassins hydrographiques avec, pour objectif, de développer des outils pour faciliter la coopération transfrontalière autour de l'eau. Dans un autre registre mais issus de la même école, les deux étudiants lillois Victor Poncelet et Marie-Laure Pourbaix ont, pour leur part mis le cap la semaine dernière sur l'Amérique latine. À vélo, ils vont sillonner le continent à la rencontre des organismes de microcrédit, tout comme Ophélie et Paul-Henri Vanthournout qui n'ont plus qu'à transformer l'essai en leur envoyant de l'argent
Enfin, plus modestement, Charles Villain et Jean Chevalier ont entamé en juillet et pour près de trois mois un « Ecoz'trip » en Inde et en Australie à la recherche des bonnes pratiques écologiques.
Des Solex en guise de visas
dimanche 22.08.2010, 05:09 - La Voix du Nord
Ophélie et Paul-Henri Vanthournout, caméléons
« Mon petit-fils, je ne l'ai pas reconnu. Crado, les cheveux longs, la barbe... » La grand-mère est là, sur la grand-place de Saint-Omer, avec les copains, les clubs de Solex, les élus... Ils accueillent Ophélie et Paul-Henri Vanthournout, enfants du pays. Leurs Solex des années 70 ont roulé plus de 17 000 km à travers l'Europe, les deux Amériques et l'Asie. Les machines sont usées, eux rayonnent.
Ophélie, étudiante, a gardé son T-shirt tâché de cambouis pour répondre aux questions, dans un joyeux désordre : « L'anglais, l'espagnol, tout se mélange dans ma tête », s'excuse-t-elle. De ses quatorze mois de périple, elle retient surtout « l'accueil incroyable ». Partout, ils ont été hébergés (ils n'ont monté la tente que « vingt fois »), nourris, grâce, estime-t-elle, à leurs Solex, qui sont « comme un visa qui suscite la sympathie. »
Et aussi parce qu'ils ont pris la peine « d'apprendre cinquante mots » de la langue du pays. Elle se targue désormais d'une compétence nouvelle : « On est devenus des caméléons. »
Son frère aîné, un temps courtier à Madrid, dresse la liste des viandes les plus curieuses qu'ils ont avalées (chien, chat, cochon d'Inde, insectes, lama, serpent, poussins...), avant de faire partager le principal enseignement de l'aventure : « On n'est jamais plus riche que quand on est démunis ».
Rien par exemple n'achètera jamais cette « nuit sur la paillasse d'une grand-mère », ou « le franchissement des Andes, à 4 200 mètres ». Quant aux galères, point de trop sévères. « On a traversé deux mini-révolutions, en Thaïlande et au Népal, mais on ne s'est jamais sentis en danger », assure Paul-Henri.
Ils ont dépensé 20 000 euros, consacrés surtout aux billets d'avion. Des sponsors, privés et publics, en ont payé la moitié, séduits par le « projet » qui habille leur aventure : « promouvoir le micro-crédit ».
É. H.
Le récit de leur voyage sur www.avelosolex.com
Le Béthunois Jean-Marie Malbranque, le plus incroyable aventurier de la région ?
dimanche 22.08.2010, 05:09 - LAURENT DECOTTE
Jean-Marie Malbranque : « On a croisé deux Français qui s'étaient fait voler leurs femmes qu'ils recherchaient dans tous les bordels du pays. »
Sa vie est une aventure. Laissez Jean-Marie Malbranque vous narrer ses vingt années de périples et, dans la minute, vous plaquerez au moins votre boulot pour partir sur les traces de l'un des (le ?) plus grands aventuriers contemporains de notre région.
En 1973, le Béthunois grimpe dans sa « 4L », direction... Kaboul. Cinq années plus tard, lui qui fut cycliste de très haut niveau s'engage avec une copine pour un tour du monde à petite reine. « Mais ça a tourné court. On a arrêté à la frontière turco-iranienne où Khomeiny venait de prendre le pouvoir. Et puis c'était l'hiver, j'ai cassé le vélo, on a croisé deux Français qui s'étaient fait voler leurs femmes qu'ils recherchaient dans tous les bordels du pays. »
Il rentre en Ariège, dans un village de 24 habitants. « C'était beau, mais petit... »
En 1981, il repart, cette fois pour de bon. Seul, avec son chien Jim, un berger allemand qu'il tracte dans une charrette derrière son vélo. Cap vers l'Afrique, où son fils Jacky, un peu turbulent en France, le rejoint à 16 ans pour apprendre l'école de la vie. Père, fils et Jim voyageront ensemble près de trois ans, craignant les lions, mangeant rats et chenilles, faisant ami avec les rebelles du Sud-Soudan ou les chercheurs d'or au Congo, descendant le fleuve Zaïre. « On a embarqué sur une barge, mais c'était long, alors on a terminé sur un radeau qu'on s'est construit en trois jours grâce aux membres d'une tribu. »
Des années de système D. « Je suis parti avec 2 500 francs (380 euros), alors il a fallu travailler. » Comme soudeur, son métier, mais aussi en vendant des cartes postales (eux devant la tour Eiffel) ou d'improbables boucles d'oreille faites de feuilles et de câble de frein.
Puis, pour Jean-Marie, il y a eu l'Amérique latine, l'achat d'un rafiot retapé en Guyane pour naviguer sur les mers du monde. « On est partis, je n'avais jamais barré un bateau. »
L'Asie à vélo à 65 ans, Une barbe, une bonne étoile. Et aujourd'hui, à 70 ans, 120 000 km de souvenirs que ce personnage raconte à ses arrière-petits-enfants avec la vaillance d'un trentenaire. Le voyage, ça conserve.
Pour les conférences (donnée avec une faconde...) et l'achat de son livre : jm.malbranque@sfr.fr.
De Singapour à Boulogne-sur-Mer, le rêve les yeux grands ouverts de Thibaut
dimanche 22.08.2010, 05:09 - CLAIRE LEFEBVRE
Thibaut et Romain : « La différence avec les touristes qui logent à l'hôtel, c'est qu'on a le temps de faire de vraies rencontres »
« Tous les hommes rêvent, mais pas de la même façon. » ...
Cette phrase de l'aventurier Lawrence d'Arabie, Thibaut Feutry, 27 ans, la médite mèche au vent, depuis qu'il a embarqué, en mai, sur son voilier baptisé Rêveur de jour.
Il vient d'accoster à Maurice. Une escale sur la route qui rallie Boulogne-sur-Mer depuis la Malaisie. Depuis bientôt quatre mois, Thibaut, originaire de Wimereux, et son équipier Romain Gaudefroy, d'Amiens, ne touchent plus terre : « On savait qu'on en prendrait plein les yeux, mais la réalité dépasse tout ce qu'on pouvait imaginer ! » Du milieu, convivial, des navigateurs à la voile et au long cours. Aux nuits solitaires à barrer au clair de lune. « On est rassurés parce qu'on voit qu'ils s'en sortent. Et quand on a Thibaut au téléphone, on sent qu'il est tellement heureux..., confie sa maman Caroline. Je crois qu'il avait besoin de vivre quelque chose comme ça. »
Tant pis pour les galères - une fuite dans la cale, un coup de vent qui a couché le bateau dans l'océan Indien -, car ils découvrent surtout une galerie de portraits, inoubliables : « Aux îles Cocos et à Rodrigue, on a été accueillis comme des rois. La différence avec les touristes qui logent à l'hôtel, c'est qu'on a le temps de faire de vraies rencontres. » C'est comme ça qu'ils ont croisé la route de Claudine, fille et femme de navigateurs, qui a accroché sa devise au sillage de leur bateau : « L'envie de réussir n'est rien sans la force d'oser. »
Avant de se jeter à l'eau, nos baroudeurs, ex-ingénieurs expatriés - « Le bon plan pour mettre des sous de côté » - avaient peaufiné leur itinéraire durant un an. Après Maurice, le Rêveur de jour mettra le cap sur Madagascar, Le Cap, Rio, les Açores... « Ceux qui rêvent de jour sont dangereux, car ils sont susceptibles, les yeux ouverts, de mettre en oeuvre leur rêve... », écrivait Lawrence d'Arabie dans son désert de sable.
Sur l'océan désert, Thibaut et Romain savent déjà que, dans leur vie d'après, « l'horizon ne sera plus le même, dans ma tête, ça foisonne !
Mais j'ai encore un an pour me décider ! » Fin de l'odyssée intérieure prévue à Boulogne en juillet 2011.
Un périple à suivre tous les quinze jours dans l'édition de Boulogne-sur-Mer et sur www.reveur-de-jour.eu
« Surtout, aller vers les gens sans peur »
dimanche 22.08.2010, 05:09 - RECUEILLI PAR L. D.
Gérard Valembois a créé sa librairie de Voyage autour du monde. Il est d'excellent conseil avant de partir. PHOTO PATRICK JAMES
Après avoir travaillé en agence de voyages, Gérard Valembois, 39 ans, a parcouru le monde avant d'ouvrir avec un ami la librairie de Voyage autour du monde, à Lille. ...
- Combien de tours du monde avez-vous à votre actif ?
« Deux. Un premier, très classique. Et un second, pour lequel j'ai embarqué à bord d'un porte-conteneurs à Dunkerque, direction Sydney, via l'Atlantique, le canal de Panama, la traversée du Pacifique. C'est 100 E par jour, mais le transport fait alors partie du voyage. J'étais le seul touriste, avec un équipage philippin. Ça a duré sept semaines, et j'ai fait de même pour rentrer, mais par l'Asie. »
- Quels sont les pays que vous avez préférés ?
« Je suis très "mer", donc la Nouvelle-Calédonie, où j'ai vécu plus d'un an. Mais aussi le Cambodge, avec les temples d'Angkor qui épousent merveilleusement la végétation sauvage. Mais il n'y a pas de religion. Par exemple, mon associé, Jean-Luc, vous dirait la Birmanie ou le Pakistan. »
- Quels sont les conseils de base que vous pourriez donner ?
« Voyager léger. Un gros sac à dos par 40° C à l'ombre et 200 % d'humidité peut être un cauchemar. Partir en bonne santé. Une petite blessure qui s'infecte si vous n'êtes pas vacciné peut vous causer de graves ennuis. Apprendre deux ou trois mots dans la langue du pays dans lequel vous êtes. Ça amuse beaucoup le local et à partir de là, la relation s'engage bien. Ne pas trop préparer son voyage, histoire de ne pas être obligés de quitter un endroit où vous vous sentez bien parce que vous avez réservé un avion, un train ou un hôtel. Et surtout, aller vers les gens et ne pas avoir peur. »
- Vous n'avez jamais eu de grandes frayeurs, vous ?
« Des inquiétudes, oui, mais jamais de peur. À partir du moment où vous ne ressemblez pas au touriste avec le gros appareil photo autour du cou, le portefeuille qui dépasse... pourquoi voulez-vous qu'on vous agresse ? Ce sont les gens qui ont peur qui se créent des problèmes. »
La Librairie de Voyage Autour du Monde, 65, rue de Paris, à Lille. Plus de 7 000 références. 03 20 78 19 33.
Le Cap Nord à vélo
Un article publié dans le Bien Public présentant le voyage à vélo d'un Dijonnais jusqu'au Cap Nord.
UN JEUNE HOMME DE VAROIS-ET-CHAIGNOT VIENT DE RÉALISER SON RÊVE.
Le voyage d’Olivier Denis est notamment passé par son rêve : le cap Nord. Photo DR
L’Allemagne, le Danemark, la Norvège, le cap Nord, la Finlande, l’Estonie, la Suède. Olivier Denis les a tous découverts... à vélo.
Il s’appelle Olivier Denis, il a 27 ans, il vit à Varois-et-Chaignot et il vient de réaliser son rêve: rallier le cap Nord à vélo. « J’avais cette idée en tête depuis un bon moment. Le cap Nord, c’est un peu le Saint-Jacques-de Compostelle du voyageur à vélo. J’étais là-bas le 3 juillet. Il faisait 4-5 degrés. J’ai eu de la chance. Il paraît que là-bas, il fait beau environ un jour sur dix. C’est tombé le jour où je m’y trouvais... »
Olivier Denis avait pris la route deux mois plus tôt, le 9 mai. « J’ai un diplôme d’ingénieur-hydrogéologue. J'ai travaillé deux ans dans un bureau d’études à Nancy. Puis j’ai été licencié, pour raisons économiques. » Plutôt que de se morfondre, il choisit de partir au grand air. « Je me suis décidé en avril. J’ai retapé mon vélo, je lui ai ajouté des sacoches et j’ai surtout bien établi mon itinéraire. » Son périple passera ainsi par l’Allemagne, le Danemark et la Norvège avant le cap Nord. « Avant de partir, je m’étais dit qu’une fois le cap Nord atteint, je reviendrais en train. »
Mais finalement il est revenu aussi en pédalant : « Je me sentais en forme, j’ai choisi d’en profiter ». Son retour passe par la Finlande, l’Estonie, la Suède, le Danemark et l’Allemagne. À Nuremberg, il saute dans un train pour rejoindre Dijon où il rentre le 21 août, soit deux mois et demi après son départ.
Aujourd’hui, il se souvient de la splendeur de certains paysages et la force de plusieurs rencontres. « Quand on voyage à vélo, on découvre une vraie solidarité. J’ai par exemple rencontré un Français et deux Espagnols avec qui j’ai passé une dizaine de jours. »
L’autre rencontre, c’est le Père Noël. « Je suis passé par Rovaniemi, une ville du nord de la Finlande. Il paraît que c’est sa “vraie” ville. C’est devenu très touristique, mais j’en ai ramené une photo de moi, assis à côté du Père Noël ! » Le cap Nord et le Père Noël : il y a parfois des privilèges réservés seulement aux grands voyageurs...
FRÉDÉRIC JOLY f.joly@lebienpublic.fr
Publié le 20/10/2010
14 700 kilomètres dans les semelles
Un article publié dans la Dépêche présentant le périple d'un randonneur au long cours. Si le livre est publié, il devrait relater une belle tranche de vie.
PUBLIÉ LE 20/10/2010 11:03 | JEAN-MICHEL FABRE
Depuis son départ du Puy-en Velay sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle, le 1er juillet 2009, Olivier Pieczonka ne s'est plus arrêté de marcher. Le quadragénaire prolonge son périple d'un bout à l'autre de l'Europe, et ce qui reste avant tout pour lui une quête spirituelle, prend des allures de défi sportif. Olivier accumule au compteur des milliers de bornes : « Aujourd'hui, à Cahors, j'en suis à 14 700 kilomètres et il m'en reste plus du double à faire ».
Poussé par sa foi, malmené par la vie, (l'animateur sportif a perdu son travail en 2008) le marcheur se lance d'abord sur un parcours le Puy-Santiago : « 1 700 km en deux mois, le classique du pèlerin avec des étapes de 20 à 25 kilomètres ». Ce qui devait être le terme d'un périple devient le début d'un grand tour, Olivier Pieczonka trace sur la Galice, rejoint la ville portugaise de Fatima. « À Lisbonne je suis hébergé par les pompiers »
Sans un sou, le randonneur suit sa route et sollicite le gîte et le couvert dans les couvents et les monastères. La pluie, le froid, la galère, l'hiver sera long pour lui et son itinéraire sinueux. Après le Portugal, il revient en Espagne, descend jusqu'à Gibraltar, emprunte le « chemin d'Arles » dans le Sud de la France. Puis direction l'Italie, il va suivre la « Romeu », pour gagner Rome et le Vatican. Deux, trois jours, le temps de poser son sac dans une auberge pour pèlerins et le revoilà sur les routes via Naples et Bari. « Je souhaitais aller en Grèce. j'ai eu de la chance, la traversée pour Patras à bord du ferry m'a été offerte ».
Le credencial tamponné sur toutes les faces raconte le chemin suivi, Delphes, le mont Athos, la Bulgarie, la Roumanie, « Hongrie-Slovaquie, je l'ai parcouru en 3 jours ». En Pologne, Olivier Pieczonka retrouvera une partie de sa famille perdue de vue voilà 30 ans. « Un autre coup de chance, un journal polonais a consacré un article à mon histoire en donnant mon numéro de téléphone et une de mes cousines m'a contacté ».
Pas question de revenir encore au bercail, Olivier n'en a pas fini avec sa rando, l'année Jacquaire lui a redonné l'envie de repartir sur Saint Jacques. « De toute manière j'avais prévu de boucler 30 000 kilomètres en 2 ans. j'ai trente pays à traverser, j'en suis qu'à la moitié ». Malte, Chypre pointent à l'horizon. le marcheur a accéléré ses pas, il veut être à Santiago le 6 novembre pour la venue du Pape. « L'évêque du Puy m'a dit qu'il essaierait de lui parler de mon aventure ».
Vaylats, une nuit au couvent, Cahors, Olivier Pieczonka chemine de nouveau. Au bout de la route, il y aura peut-être un livre.
1500 km à pied en cinq mois, Jules et Rigolo en ont plein les sabots
midilibre.com - Édition du dimanche 17 octobre 2010
Saint-Jean-du-Bruel
Le voyage réalisé par Alain Liger et Elisabeth Clémentz est un véritable périple: pas moins de mille cinq cents kilomètres effectués en cinq mois de marche à pied et, qui plus est, en compagnie de deux ânes de Provence, bâtés (chargés) mais non battus, en l'occurrence Jules et Rigolo. Partis le 17 mai de Saint-Michel-de-Chabrianoux, village proche de Privas dans l'Ardèche, ils ont traversé les Cévennes, le Mont Lozère, les Causses aveyronnaises, les Pyrénées, le Tarn-et-Garonne, l'Aude, l'Ariège pour arriver enfin à leur destination: Foix! Leur périple n'a été composé que de GR, de chemins vicinaux, et à leur coeur défendant de quelques routes départementales. Ainsi auront-ils traversé une centaine de petites communes où ils furent accueillis «merveilleusement, les gens venaient vers nous, donnaient à boire et à manger à nos ânes et nous proposaient de la nourriture, c'est là que l'on a découvert la vraie France, belle, sauvage et nos coeurs se serraient lorsqu'on croisait des usines à l'abandon ou en ruine, industrialisation et mondialisation obligent et quantité de cafés fermés, le café c'est notre patrimoine, notre âme...», glisse Elisabeth. Mais voilà déjà que Jules et Rigolo prennent les devant, s'éloignent des halles et sans demander leur reste, commencent à prendre le large vers la route de Trêves. Ah, ces ânes, décidément...
Petite halte pour Jules, Elisabeth, Rigolo et Alain.
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