Webnet review >
Ecologie
Recyclage des bouteilles PET

Depuis quelques temps maintenant, nous avons pris l'habitude de faire très attention à nos déchets. Le résultat est là : nous ne mettons nos conteneurs de collecte qu'une fois par mois !Plusieurs actions, nous permettent d'arriver à cet résultat :
- Compostage de toutes les matières organiques (y compris les cendres de nos foyers)
- Transformation en combustible de tous les papiers et cartons
- Réduction des suremballage
- Recyclage direct des bouteilles en PET chez Mr PET !
Mr PET est une initiative d'un des hypermarchés de notre région : une machine à l'extérieur du magasin qui permet de broyer la bouteille sur place. La matière récupéré ainsi permet la fabrication du matériel de l'hypermarché (caddy, panier...). Cerise sur le gâteau, la bouteille recyclée est rachetée 1 cent.Le bilan carbone d'une telle opération est de plus intéressant : vous vous rendez au supermarché pur faire vos courses, vous ramenez vos bouteilles (bilan neutre), le camion de collecte transporte moins de déchets (baisse du carbone).D'autres sociétés que Mr PET Recycling (société italienne) créent ce type de collecte, notamment PET Recycling société suisse qui a implanté plus de 30000 points de collecte.
Nous ne sommes qu'au début de cette prise de conscience et les moyens mis en place doivent être à la mesure des volumes à recycler.
Une autre utilisation des PET révélée dans un article de Science & Vie : la réalisation d'un revêtement pour les trottoirs. Les avantages, outre le fait que l'on recycle les bouteilles, sont que le revêtement reste poreux et évite ainsi le ruissellement ou stagnation des eaux de pluie, et que le revêtement utilise des matériaux naturel de base (terre et gravier).
Par ailleurs, la couleur semble plus sympa que le noir de l'enrobé traditionnel.
Dans un esprit proche de ce revêtement (en faisant abstraction du plastique du premier), il existe sur le marché des alternatives écologiques de revêtement dont certaines permettent d'éviter les surfaces étanches.
C'est le cas des produits JDM Aménagement avec le Baltazar (qui est constitué de produits naturels) et Hydro Way qui lui est perméable (est-il aussi naturel que le Baltazar ? Le site ne l'indique pas).
Un autre concept afin de rendre les sols praticables et perméables : la dalle alvéolée (plastique, certes, mais recyclé) ECORASTER qui permet la stabilisation des sols (cour, paddock pour les chevaux, voie carrossable, zone de parking...) sans imperméabiliser.
Les bouteilles de plastique pourraient devenir revêtement pour trottoir
Par Pierre Grumberg • 22 novembre 2010 à 21:34 • Categorie: A la Une!, Architecture, Pollution • Science & Vie
Plastisoil : tel est le nom d’un nouveau revêtement de sol obtenu en mélangeant et en chauffant de la terre, du gravier et de la poudre de polyéthylène téréphtalate (PET) issu de bouteilles en plastique. Le Plastisoil, inventé par Naji Khoury, chercheur à l’Université Temple de Philadelphie (Pennsylvanie), présente un triple intérêt. D’abord, il offre une nouvelle voie de recyclage au PET. Ensuite, les granulés agglomérés qu’il compose, un peu comme des grains de goudron, restent perméables : l’eau peut s’y infiltrer, évitant ainsi le ruissellement et tous les inconvénients liés (inondations soudaines en cas d’orage, pollution par lessivage, etc.). Enfin, la fabrication du Plastisoil réclamerait moins d’énergie et reviendrait moins cher que celle du bitume ou du ciment traditionnellement utilisés pour les chaussées et les trottoirs, assure le chercheur.
Images : Temple University in Philadelphia
La France : disparition des terres agricoles
Après l'information sur la désertification des sols, la disparition des sols !
Des chiffres incroyables : 160 ha par jour au profit du bitume, 600 fermes par semaine, l'équivalent d'un département moyen tous les 10 ans !
Nous le constatons, nous cherchons pour accueillir nos ânes et mulets : impossible ! Alors que nous habitons (encore) en zone rurale.
Jusqu'où irons-nous dans le saccage de notre bien ?
Des chiffres incroyables : 160 ha par jour au profit du bitume, 600 fermes par semaine, l'équivalent d'un département moyen tous les 10 ans !
Nous le constatons, nous cherchons pour accueillir nos ânes et mulets : impossible ! Alors que nous habitons (encore) en zone rurale.
Jusqu'où irons-nous dans le saccage de notre bien ?
« La France perd 200 fermes par semaine »
vendredi 20.08.2010, 05:06 - La VoixEcoMarc Dufumier est ingénieur agronome et enseignant chercheur, très recherché en conférences débats dans toute la France sur l'accès à la terre et les modes de productions agricoles alternatifs.
- Que vous inspire le développement récent de Terre de Liens en France ?
« C'est l'une des pistes à suivre de toute urgence pour freiner la disparition progressive des exploitations agricoles. En France, chaque année, 66 000 hectares de terres agricoles sont artificialisés, c'est l'équivalent d'un département français moyen artificialisé tous les dix ans. La France perd 200 fermes par semaine, c'est 160 hectares en moins chaque jour de perdus au profit du bitume. L'autonomie des agriculteurs, condition de leur maintien, est déjà défendue depuis longtemps par le CEDAPAS, un réseau d'agriculteurs prônant le retour à une agriculture paysanne, non industrielle. Terre de Liens s'engage dans la même voie... »
- Un retour en arrière est-il souhaitable ?
« Oui. L'agriculture ne rémunère plus ses agriculteurs. On a des surplus de céréales, de sucre et de viande et des déficits en protéines végétales. On surproduit ce qu'on a de trop (qui est subventionné), on aggrave en même temps notre déficit alimentaire et la standardisation des semences.
On impose aujourd'hui des variétés "améliorées" pour plus de rendements, pour amortir les capitaux investis (intrants, matériels, charges fixes...). Les écosystèmes et les paysages sont simplifiés à l'extrême. Sans insectes, sans coquelicots, sans la biodiversité qui enrichit naturellement les sols. C'est un véritable forçage et nos régions sont devenues hyperspécialisées, avec parfois des concentrations animales insupportables (les cochons en Bretagne, polluant les eaux). Au contraire, il faudrait libérer les terres pour rétablir l'autonomie en protéines (luzerne, trèfles, légumineuses protègent les sols), ne plus importer le soja brésilien, réhabiliter le fumier pour ne plus acheter de l'azote de synthèse, très cher en gaz naturel russe ou norvégien. L'avenir de la France, c'est le retour aux terroirs ! Chacun dans sa région, voilà qui est moderne ! ».
PROPOS RECUEILLIS PAR Y. B.
Source : http://www.lavoixeco.com/actualite/la_une/2010/08/20/article_la-france-perd-200-fermes-par-semaine.shtml?xtor=RSS-1
Terre de Liens récolte votre argent pour installer des paysans
vendredi 20.08.2010, 05:06 - La VoixEcoOn change le rapport à la terre et à la propriété foncière. On compte sur l'épargne solidaire pour acheter des terres livrées à une agriculture bio ou paysanne. Le réseau Terre de Liens se lance dans la région, les premiers projets sont déjà semés. Tendance à suivre.
Plus de 300 personnes pendues pendant trois heures aux lèvres de Marc Dufumier, conférencier d'un soir de juin à Lille (lire ci-dessous ). Nous sommes surpris par tout ce monde accouru de toute la région. Lui pas. Le conseiller agronome de Nicolas Hulot incarne le nouvel accès à la terre, l'alternative à l'agriculture intensive en intrants chimiques et en hyper mécanisation, sources d'endettements et de faillites agricoles.
Le coût du lopin
La soirée était organisée par Terre de Liens, un réseau national irrigué par une vingtaine d'associations régionales dont celle de Lille vient tout juste de germer.
Le prix moyen d'un hectare de terres labourables en France a augmenté de près de 45 % entre 2000 et 2008. Particularité dans le Nord, un agriculteur ou un « hors cadre » (qui ne vient pas de l'agriculture) souhaitant s'installer doit en outre payer un droit au bail dont la valeur peut équivaloir à celle du terrain lui-même, correspondant à la valeur de l'entretien du terrain cédé. Donc, s'installer, c'est cher. Trop cher.
« L'endettement est une perte réelle d'autonomie », explique Julien Kieffer à la tête de l'association lilloise. Sa foncière, outil d'investissement solidaire, permet d'acquérir du bâti ou du terrain pour les louer à des paysans soucieux de s'installer ou de développer des projets bio. La foncière s'engage à porter la propriété sur le long terme, celui qui s'installe ne s'endette pas et participe à un projet citoyen puisqu'il doit la réalisation de son projet à une épargne populaire.
Dans notre région, on déplore chaque année un ratio de trois départs pour une installation. Les fermes s'éteignent et les agriculteurs ont perdu 30 % de leurs revenus depuis la crise. Que faire ?
En rapprochant le consommateur-actionnaire du producteur, en développant les circuits courts de distribution, Terre de Liens participe au maintien d'une agriculture démolie par l'intensification des rendements et la course au profit agricole.
Petites parcelles, produits bio, rapports solidaires : la demande sociale est là, reste à l'offre de suivre dans notre région de terroirs.
PAR YANNICK BOUCHER
Source : http://www.lavoixeco.com/actualite/Secteurs_activites/Agriculture_et_Peche/Agriculture/2010/08/20/article_terre-de-liens-recolte-votre-argent-pour.shtml
10 ans contre la désertification
Vu sur www.lemonde.fr, l'ONU a officiellement lancé une décennie de lutte contre la désertification. Dans l'article, le journaliste parle de désertification dans les pays sec ou désertiques. Il est juste de mettre une priorité sur ces pays si lourdement touchés. Mais la photo montrant la vallée du Mékong qui n'est pas normalement un lieu particulièrement sec.
De même, comment vont évoluer les terrains sur le territoires français avec la multiplication des zones imperméables (construction de zones commerciales...) ? Nous accélérons l'écoulement des eaux qui ne profitent plus aux nappes phréatiques.
Ou bien on met en oeuvre des cultures dans des lieux qui ne devraient pas les recevoir. Un exemple : la Thiérache. Terrain argileux propice aux pâtures (le Maroilles est là pour en témoigner !) et à l'élevage. Les parcelles entourées de saules têtards qui absorbe l'eau en surface, l'herbe empêchant le ravinement. Depuis une vingtaine d'année, on supprime les haies, les fossés... et on cultive du maïs pour l'ensilage ! Le maïs se récolte en octobre / novembre. Il est donc impossible de remettre en culture. Le terrain passe donc l'hiver sans couverture végétale. Le limon de surface étant emporté vers les rivières (l'Oise et ses affluents notamment).
A quand la désertification dans le Nord de la France ?
De même, comment vont évoluer les terrains sur le territoires français avec la multiplication des zones imperméables (construction de zones commerciales...) ? Nous accélérons l'écoulement des eaux qui ne profitent plus aux nappes phréatiques.
Ou bien on met en oeuvre des cultures dans des lieux qui ne devraient pas les recevoir. Un exemple : la Thiérache. Terrain argileux propice aux pâtures (le Maroilles est là pour en témoigner !) et à l'élevage. Les parcelles entourées de saules têtards qui absorbe l'eau en surface, l'herbe empêchant le ravinement. Depuis une vingtaine d'année, on supprime les haies, les fossés... et on cultive du maïs pour l'ensilage ! Le maïs se récolte en octobre / novembre. Il est donc impossible de remettre en culture. Le terrain passe donc l'hiver sans couverture végétale. Le limon de surface étant emporté vers les rivières (l'Oise et ses affluents notamment).
A quand la désertification dans le Nord de la France ?
Les Nations unies ont lancé, lundi 16 août, à Fortaleza, dans le nord-est du Brésil, la Décennie de lutte contre la désertification (2010-2020), un phénomène qui progresse et menace la subsistance de plus d'un milliard de personnes.
"L'objectif de cette Décennie est de faire reculer la désertification, pour amoindrir ses effets sur la pauvreté et sur le climat dans la durée", a déclaré le secrétaire exécutif de la Convention de l'ONU contre la désertification (UNCCD), Luc Gnacadja.
Les terres sèches et les déserts hébergent un habitant sur trois dans le monde, soit 2,1 milliards de personnes, dont 90 % vivent dans des pays en voie de développement. Elles couvrent plus de 40 % de la surface de la planète, et 50 % du bétail y vit.
12 MILLIONS D'HECTARES DE TERRES ARABLES DISPARAISSENT CHAQUE ANNÉE
Chaque année, 12 millions d'hectares de terres arables – l'équivalent de la Grèce – permettant de nourrir 6 millions de personnes, disparaissent avec la désertification et l'érosion des sols. Un phénomène qui pourrait entraîner 42 milliards de dollars (33 milliards d'euros) de pertes annuelles.
"Avec le changement climatique, près de la moitié de la population mondiale vivra dans des régions avec de grands besoins d'eau en 2030", selon l'UNCCD.
La désertification est aussi une menace pour la sécurité alimentaire. Selon les estimations, le monde devra nourrir 3 milliards de nouvelles bouches vers 2050.
RÉHABILITER DES TERRES, EN UTILISANT MIEUX L'EAU
Mais l'ONU ne perd pas espoir. Certains projets ont montré qu'il est possible de réhabiliter des terres, en utilisant mieux l'eau tout en améliorant la vie de ses habitants.
Les Nations unies citent à l'appui la transformation de la zone montagneuse et désertique de Loja, en Equateur, où un programme de plantations de clôtures vivantes de cactus formant un front contre l'érosion a prouvé que les cultures peuvent être protégées, tout en favorisant la culture de cochenilles.
Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/08/17/l-onu-lance-une-decennie-de-lutte-contre-la-desertification_1399654_3244.html#xtor=RSS-3208
Des hirondelles stoppent un projet industriel
BOMBARDIER TRANSPORT de Crespin dans le Nord (plus grande usine ferroviaire de France) est stoppé car des hirondelles de cheminée nichent encore dans le bâtiment. Dans notre monde où l'économie, le développement et la croissance priment sur la nature et la biodiversité, il existe heureusement des exceptions. Un chantier de démolition d'un grand bâtiment dans l'usine
... Ou quand une hirondelle stoppe un Bombardier !
Plusieurs articles sur le sujet dans la Voix du Nord
Ces hirondelles qui compliquent l'envol de Bombardier
La Voix du Nord - jeudi 12.08.2010, 05:08 - PAR THÉODORE TERSCHLUSEN
Déjà la troisième inspection de nids chez Bombardier cet été. Et ce n'est pas fini. PHOTO BRUNO FAVA.
| GRAIN DE SABLE |
La paire de jumelles a intégré la panoplie de certains cadres du constructeur Bombardier. Confrontés à une donnée qui d'habitude ne se discute pas en conseil d'administration : les hirondelles...
Déjà la troisième inspection de nids chez Bombardier cet été. Et ce n'est pas fini. PHOTO BRUNO FAVA.
| GRAIN DE SABLE |
La paire de jumelles a intégré la panoplie de certains cadres du constructeur Bombardier. Confrontés à une donnée qui d'habitude ne se discute pas en conseil d'administration : les hirondelles...
> Le... gag.
Sur l'immense site Bombardier, à Crespin, quatre hommes remontent la voirie déserte. Deux représentants de l'entreprise et deux membres du GON (Groupement des ornithologues du Nord). Mission : inspecter... les nids d'hirondelle. L'énorme ex-siège des ANF s'étire sur 130 m et quatre étages. Sous la gouttière, de minuscules boules de boue séchée, de 10 cm de circonférence, Des nids d'hirondelles de fenêtre, qui passent en piaillant. Pour elles, la vie est belle. De nids, les observateurs en ont compté 32 : 18 sont encore occupés par des oisillons. Il faudra que le dernier d'entre eux décolle pour que le bâtiment, 4 500 m² de surface, puisse tomber.> Le coup de Trafalgar.
La multinationale Bombardier avait tout planifié. Avec cet art consommé de la programmation qui lui permet de fabriquer des trains comme d'autres des petits pains. Profitant des trois semaines de congés d'été, Bombardier devait démolir son bâtiment 66.Derrière, une nouvelle voirie, raccordée à un nouveau contournement désengorgeant Crespin. Même Bruxelles participe au tour de table financier. Car s'aménage aussi ici une énorme zone fournisseurs de 22 ha. Des centaines d'emplois attendus. Et patatras, un jour tombe la question. « Mais quid, au 66, des hirondelles, espèce protégée » ? Des salariés avaient donné l'alerte. Stupeur et tremblements. C'est remonté au CE, à la préfecture. « Bombardier a immédiatement décidé de tout stopper », dit Laurent Poitou, directeur santé environnement du site.
> Situation sérieuse.
Bombardier marche alors sur des oeufs. Un arrêté ministériel de 2009 interdit toute destruction de nid d'une espèce protégée. Comme les hirondelles de fenêtre. Population en net recul, de plus de 40 % selon le GON. Que voulez-vous, les « fenêtres » aiment les abris cosy ! Il leur faut un débord au-dessus de la tête pour s'installer. Allez dégotter des gouttières sur les nouvelles constructions. « En 2009, nous n'avons plus trouvé que sept nids dans tout Valenciennes intra-muros », se désole Jean-Pierre Lejeune, du GON. La ville du ministre de l'Environnement, c'est dire ! Pour Crespin, c'est la direction régionale de l'environnement, la DREAL, qui a trouvé la solution. Le GON signalera le départ de la dernière couvée, Monsieur le préfet donnera le feu vert à l'entreprise.> Et aujourd'hui ?
Les hirondelles vont bien, merci. L'entreprise leur a prévu un relogement pour 2011 : 50 nids artificiels jolis comme tout ont été collés sur un bâtiment voisin. Avec gouttière artificielle. Importées d'Allemagne, à 50 euros pièce, elles ne mettront pas le bilan de Bombardier en péril. Mais quelle galère pour les trouver...> Bombardier philosophe. Maintenant, M. Poitou est incollable sur la théorie des aléas dans les opérationnalités complexes.
Le grain de sable, si vous préférez. Il n'y a pas mort d'hommes, pas d'emploi menacé. C'est juste qu'il a fallu démonter tout un rétro-planning courant sur des mois. On fera tomber le 66 cet automne, quand 2 000 personnes seront sur le site et que des constructions démarreront ailleurs. « Une problématique s'est posée, nous l'avons surmontée. C'était aussi un challenge. »
> La... surprise du chef.
M. Poitou a déjà prévenu la direction. Il faudra sans doute attendre octobre. Les hirondelles cette année sont arrivées tard. Et font parfois... trois nichées. Si celles de Crespin sont d'humeur enjouée, la troisième sera seulement mise en route fin août. Les pelleteuses attendront. Que serait, à Crespin, un printemps avec des trains et sans hirondelles ? Pire qu'une soupe sans sel.Quelques précédents de « poils à gratter » sauvages
La Voix du Nord - jeudi 12.08.2010, 05:08 - M.L.Nos amies les bêtes peuvent parfois occasionner de vrais casse-tête. Des espèces menacées par le recul de la biodiversité peuvent semer la pagaille dans de grands chantiers d'équipement. ...
> Un triton qui déroute la liaison A25 - Hazebrouck
L'ex-RN 42 reliant l'A25 et Hazebrouck doit passer à deux fois deux voies. L'axe s'est en effet rendu tristement célèbre en 2006, quand le maire de Pradelles a été fauché en traversant cette route saturée (17 000 véhicules par jour). Le conseil général du Nord, qui a hérité de ce dossier de la part de l'État, lance les études. Un itinéraire tient la corde pour contourner les communes de Pradelles et de Borre. Mais le conseil scientifique régional du patrimoine naturel oppose son veto : le tracé traverse un secteur peuplé de tritons alpestres, petits amphibiens d'une dizaine de centimètres qui ont l'avantage d'appartenir à une espèce protégée. C'est une variante différente du tracé, un peu plus au sud, qui sera retenue.> Hiboux de l'Avesnois : 1, éolienne : 0
Depuis 2005, la société belge Windvision ne parvient pas à construire son grand projet transfrontalier d'éoliennes entre Ohain, dans l'Avesnois, et Momignies (province du Hainaut, en région wallonne). Un couple de grands-ducs fait en effet, sans le savoir, de la résistance passive. Découverts en 2007 dans une carrière avoisinante, et seuls représentants de l'espèce dans la région, les hiboux retardent le projet. Des experts européens se joignent alors au parc naturel régional et à l'association naturaliste locale Aubépine pour réfléchir à un projet alternatif. L'hypothèse d'équiper l'un des oiseaux d'un GPS avec balise Argos pour cartographier ses déplacements est finalement abandonnée. Tandis que des rumeurs circulent sur la mort de ces « Don Quichotte à plumes », ils ont encore été aperçus dernièrement par des observateurs locaux, plus chanceux que Windvision, repartie bredouille lors de sa dernière sortie en carrière en avril.> Dunkerquois : le projet de lotissement a failli faire plouf
À Craywick, près de Dunkerque, le maire André Hennebert ne s'est toujours pas remis de l'époque où son village jouait à la mare aux grenouilles. En 2007, voilà qu'un crapaud commun et une grenouille verte élisent domicile dans le watergang qui jouxte un futur quartier de lotissement. Impensable pour la police de l'eau de chasser les batraciens, le projet doit être redessiné. Le maire ira même jusqu'à demander une dérogation auprès du sous-préfet. En vain.Les constructions du nouveau lotissement viennent juste de débuter. Le projet lancé en 2003 sera achevé en... 2013 et le comble dans tout ça, c'est qu'il n'y a plus une seule trace des batraciens fauteurs de troubles depuis l'été 2009 !
Source : http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2010/08/12/article_quelques-precedents-de-poils-a-gratter-s.shtml
Mieux protéger, c'est prévoir
La Voix du Nord - jeudi 12.08.2010, 05:08Des hirondelles, on peut en voir tous les jours. Presque partout. N'y a-t-il pas quelque incongruité à les considérer comme en recul, voire menacées ? Le Groupement des ornithologistes du Nord est pourtant formel. La baisse de la population des « fenêtres », le Muséum d'histoire naturelle l'a quantifiée sur deux années seulement. ...
Les raisons sont multiples : pesticides, raréfaction des insectes, industrialisation de l'agriculture. Sans oublier la disparition des habitats adaptés, qui menace particulièrement les hirondelles. Mais d'autres espèces ne sont pas mieux loties : alouette des champs, linotte mélodieuse, bruant jaune, gobe-mouches gris. Pour certaines d'entre elles, la baisse se monte à 60 ou 70 % des effectifs, sur une dizaine d'années seulement selon certains comptages, ceux-là nationaux.
Si les causes sont profondes, Vincent Théry et Jean-Pierre Lejeune, les deux inspecteurs du GON à Crespin, sont optimistes. Rares sont les situations de blocage complet. « Il suffit de se mettre autour d'une table pour trouver des solutions. Le cas de Bombardier le prouve. »
En amont
Encore faut-il que le problème soit pris suffisamment en amont pour éviter l'impasse. Jean-Pierre Lejeune croit beaucoup à une meilleure information des décideurs. De tous ordres. La procédure débouchant sur les permis de démolition est-elle suffisamment explicite pour les simples particuliers par exemple ? Pourtant, la loi punit sévèrement (9 000 E d'amende et jusqu'à six mois d'emprisonnement) toute destruction de nids inopinée.Mieux informer et agir plus en amont. « On a beaucoup parlé du contournement de Pradelles dans le Nord, bloqué pour une histoire de tritons , dit Jean-Pierre Lejeune. Mais si l'étude d'impact avait été faite plus tôt et plus complètement, le problème n'aurait-il pas pu être évité ? »
« Les animaux victimes des sorcières ! »
La Voix du Nord - jeudi 12.08.2010, 05:08 - PROPOS RECUEILLIS PAR Y. B.Alain Villain, ancien directeur régional de l'environnement.
PHOTO ARCHIVES PHILIPPE PAUCHET.
Alain Villain, ancien directeur de l'environnement au conseil régional, n'y va jamais par quatre chemins pour dénoncer les agressions à notre mère nature. ...
- En quoi la défense de quelques hirondelles suscite-t-elle autant l'attention ?
« Nous avons la vision d'un monde aseptisé où la nature doit avoir les cheveux courts. Dehors, dans le jardin, c'est une pièce en plus et l'herbe doit souvent être une moquette verte. Pas une prairie fleurie de bleuets, coquelicots, nielles des blés ou saponaires des vaches qui donnent tant de couleurs à nos espaces naturels. On s'est éloigné de la nature, on en a même peur. Le problème est là, les animaux sont victimes des contes de sorcières.
Crapauds, loups (qui n'ont jamais mangé personne), chauve-souris, chouettes, etc. On conditionne les enfants dès le plus jeune âge en leur faisant craindre ces espèces essentielles... »
| LA VOIX DE YANNICK BOUCHER |
C'est la nausée. Deux à trois espèces de plantes et d'animaux disparaissent toutes les heures dans le monde. À ce rythme,un quart de la vie non humaine sur Terre pourrait disparaître d'ici à 2050 avec un taux d'extinction des espèces 50 à 100 fois supérieur au rythme naturel.
C'est beau de penser aux éléphants, de plus en plus encombrants dans leurs espaces colonisés par l'homme. Mais qui s'occupe des muscardins, rainettes, salamandres, hérissons, couleuvres ou chats forestiers ?
L'esprit vital, animus en latin, a formé le mot d'animal. Où est donc l'esprit vital dans l'ubris, en grec cette fois, l'excès, le dépassement des limites et en clair, la volonté de puissance dans l'épuisement des ressources naturelles ? « On voit qu'il est difficile de faire des prévisions, surtout si elles concernent l'avenir », riait Woody Allen. L'avenir ? On a commencé par les grosses bêtes des cavernes, avant les ours et les loups, puis les renards, hermines ou belettes. N'aura-t-on bientôt plus que virus et bactéries à liquider ?
Alain Villain, ancien directeur de l'environnement au conseil régional, n'y va jamais par quatre chemins pour dénoncer les agressions à notre mère nature. ...
- Que vous inspire cette affaire d'hirondelles dans l'industrie ?
« Cela devrait être un réconfort d'avoir des symboles de vie aussi fantastiques sur son site. Les employés peuvent imaginer que leur lieu de travail est de bonne qualité écologique et cela devrait inciter les dirigeants d'entreprises à réfléchir sur la place de la nature chez eux. »- En quoi la défense de quelques hirondelles suscite-t-elle autant l'attention ?
« Nous avons la vision d'un monde aseptisé où la nature doit avoir les cheveux courts. Dehors, dans le jardin, c'est une pièce en plus et l'herbe doit souvent être une moquette verte. Pas une prairie fleurie de bleuets, coquelicots, nielles des blés ou saponaires des vaches qui donnent tant de couleurs à nos espaces naturels. On s'est éloigné de la nature, on en a même peur. Le problème est là, les animaux sont victimes des contes de sorcières.
Crapauds, loups (qui n'ont jamais mangé personne), chauve-souris, chouettes, etc. On conditionne les enfants dès le plus jeune âge en leur faisant craindre ces espèces essentielles... »
- Comment vivre harmonieusement avec ces espèces protégées ?
« Quand on leur accorde une place, elles reviennent vite. Des noix ou noisettes au sol et vous aurez des écureuils. Des capucines et vous aurez des papillons blancs. Des nichoirs à plus de 2,5 m de hauteur et ce seront des hirondelles. Des pompiers de Crespin ont tué un essaim d'abeilles solitaires en parlant de "guêpes qui piquent". Ridicule ! Il suffisait d'appeler un apiculteur... On peut mettre des abris chez soi, des tuiles au sol pour les hérissons, une mare, un peu de boue (pour le nid des hirondelles), un bac à eau (oiseaux et chauve-souris femelles qui boivent beaucoup quand elles allaitent). Pas de pesticides mais du bois mort pour les insectes, donc les oiseaux et les petits mammifères. Dehors, c'est deux milliards d'années d'évolution de la vie. Ce bijou mérite quand même le respect ! »L'esprit vital
La Voix du Nord - jeudi 12.08.2010, 05:08| LA VOIX DE YANNICK BOUCHER |
C'est la nausée. Deux à trois espèces de plantes et d'animaux disparaissent toutes les heures dans le monde. À ce rythme,un quart de la vie non humaine sur Terre pourrait disparaître d'ici à 2050 avec un taux d'extinction des espèces 50 à 100 fois supérieur au rythme naturel.
C'est beau de penser aux éléphants, de plus en plus encombrants dans leurs espaces colonisés par l'homme. Mais qui s'occupe des muscardins, rainettes, salamandres, hérissons, couleuvres ou chats forestiers ?
L'esprit vital, animus en latin, a formé le mot d'animal. Où est donc l'esprit vital dans l'ubris, en grec cette fois, l'excès, le dépassement des limites et en clair, la volonté de puissance dans l'épuisement des ressources naturelles ? « On voit qu'il est difficile de faire des prévisions, surtout si elles concernent l'avenir », riait Woody Allen. L'avenir ? On a commencé par les grosses bêtes des cavernes, avant les ours et les loups, puis les renards, hermines ou belettes. N'aura-t-on bientôt plus que virus et bactéries à liquider ?
Des toilettes sèches sur les sentiers
La Réunion est un paradis pour les randonneurs. D'ailleurs en 2007, le centre de l'île est devenu Parc National, et en ce mois d'août 2010, La Réunion a vu son classement au patrimoine mondial.
Il restait une chose à corriger... permettre aux randonneurs d'avoir un certain confort...
Photo : Voilà ce qu’on pourrait trouver d’ici deux ans sur les sentiers de la Réunion. Des toilettes sèches auto-nettoyantes qui pourraient libérer la nature de déjections en tous genre.
Dans deux ans, l’ensemble des sentiers de la Réunion compteront bon nombre de toilettes sèches auto-nettoyantes, entièrement recouvertes de bois, intégrées au paysage. Voilà la belle ambition que porte Patrick Hoarau, ce professeur au lycée professionnel de Roches-Maigres (Saint-Louis).
L’idée a émergé chez lui il y a deux ans. Alors qu’il travaillait sur le patrimoine, il s’est intéressé à la problématique des réseaux d’assainissement pour les cases enclavées. “J’ai remué mes méninges. J’ai pensé à faire des toilettes sèches, mais il fallait mettre de la sciure de bois”, explique-t-il. Pas autonome donc, gênant à ses yeux, car contraignant pour l’utilisateur. Cette propriété va devenir le fil conducteur de sa réflexion. Jusqu’à ce que naisse un ingénieux système : “La personne n’a plus à intervenir, dès qu’elle ouvre la porte, la cuvette est nettoyée”.
En 2008, il est “surpris” d’obtenir un brevet auprès de l’INPI. Et en juin dernier, un premier prototype est inauguré au Dimitile. Depuis, il a apporté des modifications à son assemblage. “J’ai changé l’acier qui rouille par de l’alu qui reste intact”, explique-t-il. Désormais, ce randonneur invétéré compte bien développer son produit et faire en sorte qu’il jalonne les chemins de randonnée. Car il est passablement irrité de croiser les déjections humaines lors de ses balades en forêt. Un tel concept ne pouvait que taper dans l’oeil des collectivités qui semblent prêtes à s’en procurer. Cette étape ne pourra intervenir que l’an prochain. Une fois qu’il aura ficelé les dossiers pour une production en série, trouvé l’entreprise adéquate et des partenaires. Pour l’instant, il en est encore au stade artisanal. En tout cas, ce citoyen inspiré ne cache pas sa joie. “Dès que j’en parle à quelqu’un, il est conquis !”, lâche-t-il, tout sourire.
Source : http://www.clicanoo.re/11-actualites/15-societe/253637-des-toilettes-seches-sur-les.html
Dans deux ans, l’ensemble des sentiers de la Réunion compteront bon nombre de toilettes sèches auto-nettoyantes, entièrement recouvertes de bois, intégrées au paysage. Voilà la belle ambition que porte Patrick Hoarau, ce professeur au lycée professionnel de Roches-Maigres (Saint-Louis).
L’idée a émergé chez lui il y a deux ans. Alors qu’il travaillait sur le patrimoine, il s’est intéressé à la problématique des réseaux d’assainissement pour les cases enclavées. “J’ai remué mes méninges. J’ai pensé à faire des toilettes sèches, mais il fallait mettre de la sciure de bois”, explique-t-il. Pas autonome donc, gênant à ses yeux, car contraignant pour l’utilisateur. Cette propriété va devenir le fil conducteur de sa réflexion. Jusqu’à ce que naisse un ingénieux système : “La personne n’a plus à intervenir, dès qu’elle ouvre la porte, la cuvette est nettoyée”.
En 2008, il est “surpris” d’obtenir un brevet auprès de l’INPI. Et en juin dernier, un premier prototype est inauguré au Dimitile. Depuis, il a apporté des modifications à son assemblage. “J’ai changé l’acier qui rouille par de l’alu qui reste intact”, explique-t-il. Désormais, ce randonneur invétéré compte bien développer son produit et faire en sorte qu’il jalonne les chemins de randonnée. Car il est passablement irrité de croiser les déjections humaines lors de ses balades en forêt. Un tel concept ne pouvait que taper dans l’oeil des collectivités qui semblent prêtes à s’en procurer. Cette étape ne pourra intervenir que l’an prochain. Une fois qu’il aura ficelé les dossiers pour une production en série, trouvé l’entreprise adéquate et des partenaires. Pour l’instant, il en est encore au stade artisanal. En tout cas, ce citoyen inspiré ne cache pas sa joie. “Dès que j’en parle à quelqu’un, il est conquis !”, lâche-t-il, tout sourire.
Source : http://www.clicanoo.re/11-actualites/15-societe/253637-des-toilettes-seches-sur-les.html
1-6 of 6